Syno’psy une émission de RADIO U Brest 101.1 FM >>> Chronique Point H
Aujourd’hui à toi qui nous écoute, le savais-tu mais la santé est un droit universel, pourtant, dans la réalité, y accéder est souvent bien plus complexe….Lorsqu’on parle d’inégalités en matière de santé, de précarité on pense souvent aux difficultés financières. Mais le problème est bien plus large….
Aujourd’hui, de nombreuses personnes renoncent à se soigner, non seulement à cause des prix, mais aussi à l’appréhension de faire les démarches et les premiers pas, mais aussi à cause d’un manque de professionnels, de l’éloignement géographique, de délais trop longs pour obtenir un rendez-vous, d’une méconnaissance des aides disponibles ou encore d’un système administratif trop complexe. Et oui… ça en fait des obstacles… Certaines personnes les rencontrent pratiquement tous…
Bon avant de poursuivre, pour te mettre dans le contexte je vais te partager quelques chiffres….
📉 24,5 % des chômeurs vivent sous le seuil de pauvreté.
📉 En 20 ans, 1,4 million de personnes supplémentaires ont basculé dans la précarité.
📉 Les personnes en situation de pauvreté ont trois fois plus de risques de renoncer aux soins que les autres.
Des chiffres assez parlants comme tu peux le constater ….
Les soins c’est avant tout des soins physiques mais aussi mentaux… qu’en est-il précisément de la santé mentale ? L’anxiété, la dépression, le stress post-traumatique… Ces souffrances sont invisibles mais bien réelles. Pourtant, consulter un psychologue ou un psychiatre relève souvent de l’impossible, en particulier pour les plus précaires. Pourquoi ?
Les raisons sont nombreuses, et malheureusement, elles se cumulent. D’abord, il y a le coût des consultations, qui reste un vrai frein pour beaucoup — surtout quand on n’a pas de mutuelle ou une couverture santé suffisante.
Et puis, même quand on veut consulter, il y a des difficultés à trouver un professionnel disponible… Ce n’est pas évident partout, notamment dans certaines régions où les délais d’attente peuvent être très longs. Il y a aussi la paperasse, souvent compliquée, qui décourage pas mal, surtout quand on est pas informé ou accompagné aux démarches..
Résultat : pas de soins, pas d’écoute, et une souffrance qui s’installe voire s’intensifie.
D'après toi qui nous écoute, qui est le plus concerné ?
Aller je vais te donner la réponse : pour les personnes exilées, sans-papiers, les obstacles sont encore plus nombreux : on parle de refus de soins même pour ceux bénéficiant d’une aide médicale de l’Etat, de préjugés, de difficultés à se faire comprendre, et souvent d’un manque d’information sur leurs droits. Mais cela concerna également les travailleurs précaires, les étudiants en difficultés !
Et rappelons que les troubles psychiques ne sont pas moins graves que les problèmes physiques. Ils peuvent être encore plus dévastateurs quand on vit dans l’instabilité, la précarité ou l’exil, sans accompagnement ni écoute.
👉 Comment garantir à chacun un accès aux soins psychologiques ?